LE SOUFFLE DES VENTS

Le manteau neigeux transporté par le vent,

il s’agit d’un facteur essentiel de redistribution de la neige, qui sculpte également la surface du manteau neigeux, comme par exemple la formation d’une plaque à vent.

Le vent a plusieurs types d’actions sur la neige, ce sera en fonction de sa vitesse, sa température, de son humidité et de la qualité.

Le vent dénature les cristaux de neige, pendant la chute ou après et modifie les sols en créant des surépaisseurs de neige comme les congères, les corniches ou les plaques à vent.

Être attentif à la transformation du manteau neigeux  par échanges thermiques, aussi savoir observer des sculptures par le vent et des épaisseurs de neige variables.

En zone plate, certains skieurs connaissent le bruit caractérisé par un sifflement que provoque l’effondrement de ce que l’on pourrait appeler une plaque à vent horizontal.
En zone accidentée, on observe des arêtes décapées par le vent, des combes surchargées et des reliefs marqués par des surépaisseurs de neige. Les cols sont souvent soulignés par des corniches et parfois les plaques à vent sont visibles.

Dans le bilan thermique du manteau neigeux, le vent peut jouer un rôle important. En effet, il va amplifier les échanges convectifs entre l’air et la neige et selon sa propre température.

Le foehn, vent chaud et sec, provoque une forte ablation de la neige par fusion et aussi sublimation.

En période de février, le rayonnement solaire fond moins de 5 cm de neige en 24 heures alors que le foehn arrive à 20 cm.

Un vent chaud et humide provoquera une déstabilisation du manteau neigeux par apport de calories dans les couches superficielles et le risque d’avalanche se trouve alors subitement accru.

Les vents sont de plus en plus fréquents et puissants, ils transportent, mais aussi emportent…

David-Alexandre Vianey

Photographe professionnel

Inspiration, création, harmonisation…